Damià Mateu
Damià Mateu Bisa
ENTREPRENEUR, PROMOTEUR ET COLLECTIONNEUR
(1864-1935)
Cette année, nous fêtons les 150 ans de la naissance de Damià Mateu, un des personnages les plus significatifs de la bourgeoisie catalane du premier tiers du XXème siècle.
Lors de l’exposition-hommage, nous mettrons l’accent sur l’aspect familial de sa vie, sur les maisons dans lesquelles il a vécu comme la Casa Comalat de la Diagonal barcelonaise, le Mas Rossell et la tour moderniste La Miranda de Llinars del Vallès, ainsi que le Mas Rifer, au Montseny. Rappelons qu’il fut aussi à l’origine de l’achat du Château de Peralada par son fils Miquel.
Nous verrons quelles sont les entreprises auxquelles il a été lié, ses relations politiques et son amitié pour le roi Alphonse XIII, le soutien qu’il a apporté au journal “Diario de Barcelona”, et son amour pour les collections et la nature.
Damià Mateu a dirigé l’entreprise “Hijo de Miguel Mateu”, une des entreprises métallurgiques les plus importantes d’Espagne, avec des usines à Barcelone et à Valence. Il a assuré la fourniture d’électricité à Barcelone via FHASA (Forces Hydroélectriques d’Andorre, S.A.), ce qui a permis un grand développement économique au Principat qui a vu la construction de ses premières routes asphaltées en contrepartie de la concession.
En 1904, il a créé “La Hispano Suiza, fabrique d’Automobiles, S.A.” avec l’entrepreneur Francesc Seix et l’ingénieur suisse Marc Birkigt. Ils s’installent dans la rue de Floridablanca à Barcelona et en 1911 ils agrandissent les annexes à La Sagrera et, par la suite, à Levallois (France), au Bois de Colombes (Paris) et à Guadalajara. L’Hispano a été un des leaders en technologie automobile et aéronautique et a constitué un des éléments décisifs de la suprématie aérienne alliée lors de la IIème Guerre Mondiale.
Finalement, nous découvrons un Damià Mateu passionné, mécène des arts et l’un des plus grands collectionneurs particuliers du XXème siècle en Catalogne. Il a, par exemple, créé le Musée de l’Art Chinois, installé au Palau de Pedralbes. Il s’est aussi distingué par les acquisitions d’une partie des trésors visigoths du VIIème siècle de Torredonjimeno (Jaén) et de Castiltierra (Ségovie), et de plusieurs pièces archéologiques de Majorque ainsi que par l’achat de camées et de tapis à de grandes collections privées d’Europe.